Avec son association Breizh Pêche, ce Douarneniste veut faire cohabiter pêche et écologie
Avec son association Breizh Pêche, ce Douarneniste veut faire cohabiter pêche et écologie
Julie Creignou le 07 mars 2023 à 18h00
Pêcheur amateur, le Douarneniste Jean-Jacques Rere veut faire évoluer la pratique pour la rendre plus respectueuse de la biodiversité marine et de l’environnement. Pour sa future association, Breizh Pêche, il cherche des volontaires dans tout le Finistère.
Pêcheur amateur depuis les années 1980, Jean-Jacques Rere se souvient du temps où il ne pratiquait pas ce loisir dans les règles. « À l’époque, je pêchais n’importe comment et sans respecter les tailles, reconnaît cet habitant de Douarnenez. Avec l’âge, j’ai réfléchi à tout ça ».
Certains signes, comme la diminution drastique du poisson en baie de Douarnenez, l’ont alerté. « Avant, on trouvait beaucoup de tacauds (un cousin du merlan), il suffisait de mettre l’appât pour avoir une touche. Maintenant, c’est fini », se désole Jean-Jacques Rere.
Je veux faire quelque chose d’utile, m’impliquer en travaillant sur l’aspect écologique tout en gardant l’âme de la pêche loisir.
Sorties pêche, dépollution, recherche d’objets perdus…
Lui vient alors une idée : Breizh pêche. Une association d’utilité publique, basée à Douarnenez, qui prônerait une pêche durable plus respectueuse de la biodiversité marine et de l’environnement. « Je veux faire quelque chose d’utile, m’impliquer en travaillant sur l’aspect écologique tout en gardant l’âme de la pêche loisir », déclare le Douarneniste.
Une partie pêche donc, avec des sorties en groupe, mais aussi une partie dépollution des plages et recherche d’objets perdus, au moyen de détecteurs de métaux. « J’en ai moi-même pratiqué avec des groupes, on peut retrouver beaucoup d’objets, assure Jean-Jacques Rere, qui précise toutefois : « Ces recherches devraient se faire en collaboration avec les services de mairie et de gendarmerie, à qui l’on pourrait remettre les objets trouvés ».
Sensibiliser pour mieux pêcher
Idem pour la pêche, qui se pratiquerait dans le respect des règles établies. En plus de bénévoles, la future association cherche de potentiels animateurs pour sensibiliser aux bonnes pratiques, notamment dans les écoles.
« On parle de plus en plus du ’’No Kill’’, qui consiste à pêcher le poisson en le relâchant après, rappelle le pêcheur amateur. En évitant par exemple de le remonter trop vite, pour respecter les paliers de décompression, ou en utilisant des hameçons spéciaux, comme des leurres souples », ce qui évite ainsi de transpercer la bouche du poisson.
Il faut penser à ce qu’on laissera aux nouvelles générations, ce sont elles qui prendront le relais.
Penser aux nouvelles générations
Si le projet prend vie, Jean-Jacques Rere souhaiterait proposer des formations techniques, des séjours pêche sur deux jours, ou encore des concours réunissant les communes du territoire. À terme, il aimerait créer une fédération pour avoir des partenaires, acheter du matériel ou encore amortir le coût des cotisations, qu’il fixerait à 15 € la première année.
« Je lance un appel à celles et ceux qui veulent me rejoindre, de Douarnenez et de tout le Finistère. Il faut penser à ce qu’on laissera aux nouvelles générations, ce sont elles qui prendront le relais », conclut le Douarneniste.
Contact
Groupe Facebook « Breizh Pêche » ; page Facebook « Breizh-Pêche » ; Mél. sitesdivers@orange.fr
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